Identification
Psora vient du grec et désigne une croûte. Ce genre de lichen a un aspect rudimentaire qui nous évoque immanquablement la colonisation de la vie sur terre. Associé à différents micro organismes comme des bactéries, il constitue des « croûtes biologiques terrestres ». Formé d’écailles (ou squamules) arrondies ayant jusqu’à 5 mm de diamètre, planes ou un peu en creux, plus ou moins rapprochées. Sur leur marge quelquefois relevée, on peut observer un dépôt blanchâtre protecteur (pruine) provenant du support calcaire. En apparence éclaté, leur thalle met en place un réseau de cordons mycéliens souterrains qui relient les écailles entre elles. A l’origine, lorsque ces filaments de champignon se développent, ils rencontrent dans le substrat des algues libres compatibles, ce qui donne naissance à un lichen. Des disques noirs dispersés ou en grappe, plats ou arrondis, peuvent apparaître sur les écailles pour produire des spores.
Habitat
Ils viennent surtout sur les sols nus, arides, mais aussi dans les fentes de rocher plus ou moins calcaire, ou bien directement sur la roche disloquée. Ces discrets pionniers de la végétation sont présents depuis la plaine jusqu’ à l’étage nival. Un habitat comme la pelouse alpine en héberge bon nombre.
Où les observer ?
En particulier dans les grands cirques calcaires (Gavarnie, Estaubé, Troumouse) en zone cœur/protégée du Parc national des Pyrénées.
Utilisation
De part leur croissance lente, ils nous indiquent une longue continuité écologique des sols. Ils participent à leur stabilité et leur protection contre l’érosion, favorisent leur fertilisation en préparant l’installation des mousses et des plantes à fleurs.