Identification
Surnommés « jelly lichen » par les botanistes anglais, les Collema ont ceci d’étrange qu’ils changent d’aspect selon l’humidité. Tantôt rigides et cassants à l’état sec, tantôt mous et pulpeux à l’état humide, ils sont capables de passer rapidement de la vie au ralenti à la pleine activité (reviviscence). Ceci grâce à une répartition sur toute leur épaisseur des algues bleues et des cellules champignon qu’ils renferment, alors que la plupart des lichens ont une structure stratifiée. Saviez-vous que les cyanobactéries (ou algues bleues) ont été les premières il y a quatre milliards d’années à faire la photosynthèse qui a permis le développement de la vie sur terre ? On observe aussi sur leur thalle de minuscules éléments globuleux, écailleux ou des disques rougeâtres avec un rebord saillant qui servent à leur reproduction (végétative ou sexuée).
Habitat
Ils se développent sur les substrats plus ou moins humides les plus divers (sol, écorce, roche, mur) mais le plus souvent recouverts de mousse qui retient l’humidité. Par exemple, un simple ruisselement provoqué par la fonte de la neige contribue à son installation.
Où les observer ?
Vous les trouverez aussi bien dans les milieux ouverts (prairies, éboulis, falaise, cours d’eau) que dans les milieux fermés (forêts) ou encore urbain (murs, toitures). Autour de la zone cœur /protégée du Parc national, se trouve l’aire optimale d’adhésion qui est également riche de cette mosaïque de milieux.
Utilisations
En fait, le principal utilisateur des Collema est son support lui-même ! Même si les algues bleues qu’ils contiennent sont moins performantes pour transformer l’énergie solaire que les algues vertes (chez 90 % des lichens), ces reliques compensent par la capacité de fixer l’azote de l’air ambiant. Elles viennent donc apporter indirectement à leur substrat cet élément chimique indispensable au bon fonctionnement des habitats.