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Lobaria (type foliacé)

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Lobaria pulmonia © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Lobaria amplissima © E. Florence - Parc national des Pyrénées
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Lobaria pulmonaria, thalle à l'état sec et fertile © E. Florence - Parc national des Pyrénées
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Lobarina scrobiculata, le thalle doit sa couleur aux cyanobactéries qu'il renferme. Parmi les Lobaria, elle est l'espèce la plus sensible à la pollution atmosphérique © E. Florence - Parc national des Pyrénées
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Lobaria pulmonaria, le thalle humide met en évidence les algues vertes qu'il contient. De nombreuses apothécies (disques bruns contenant spores) est un indicateur de la bonne qualité de l'air © E. Florence - Parc national des Pyrénées
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Utilisation technique tinctoriale de base : faire bouillir mélange eau + lichen + matière à teindre (décoction). Exemple ici sur une lingette qui était blanche au départ © E. Florence - Parc national des Pyrénées
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Ricasolia amplissima, sur le thalle remarquez les boules noires (céphalodies) qui fixent l'azote atmosphérique © E. Florence - Parc national des Pyrénées
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Lobaria virens, il est le seul Lobaria à verdir de telle sorte quand il est humide © E. Florence - Parc national des Pyrénées

Identification

Grands lichens facilement identifiables à l’œil, en forme de feuille découpée, étalée et munie de lobes, ils peuvent former des rosettes ayant jusqu’à 40 cm de diamètre. A l’état humide, leur couleur peut être vert brillant si c’est une algue verte qu’ils hébergent dans la symbiose avec le champignon, tandis qu’ils prennent une teinte gris bleuté (Lobaria scrobiculata) s’il s’agit d’une algue bleue (cyanobactérie).

Leur surface est souvent pourvue de fossettes caractéristiques. Elle peut être recouverte aussi par endroit de granules poudreuses (isidies et soralies). On y remarque aussi des disques bruns saillants (apothécies) qui renferment d’innombrables spores. Leur face inférieure est munie de poils courts, denses, bruns, entre lesquels émergent des bosses nues. Lobaria amplissima illustre une association à trois entre le champignon, l’algue verte et la cyanobactérie (céphalodie) qui fixe l’azote athmosphérique.    

Habitat et préservation

On les observe principalement sur les troncs de feuillus et résineux surtout des vieilles forêts, quelquefois sur roche moussue, avec une forte humidité athmosphérique et un air non pollué. En effet, ils sont parmi les lichens les plus exigeants en matière de qualité de l’air (faible taux de dioxyde de souffre notamment). En bons épiphytes, ils se nourissent des apports athmosphériques plutôt que de leur support. Avec une croissance lente, de l’ordre de quelques millimètres par an, ils témoignent aussi d’une longue continuité écologique. 

Où les observer

Dans les nombreuses hétraies-sapinières humides du Parc national, à l’étage montagnard (900 - 1600 m) et en particulier dans celles à forte pluviométrie de la vallée d'Aspe (Belonce, Espelunguère, Sansanet), excepté pour Lobaria virens cantonné à l’étage collinéen.

Utilisations

Indicateurs de la qualité de l’air et de vieilles forêts. Lobaria pulmonaria, encore utilisé en homéopathie pour soigner la toux. Ses propriétés tinctoriales permettent de teindre la laine en brun.