Identification
Pesant de 20 à 35 kg pour une hauteur d’environ 70 cm, l’Isard se différencie du chamois par sa plus petite taille, ses écharpes noires et blanches en hiver et sa rousseur en été. Il est le symbole de l’animal montagnard, capable de courses et de dénivelés impressionnants.
Régime alimentaire
Herbivore, il se nourrit de plantes herbacées, de jeunes pousses et, l’hiver, de bourgeons, d’aiguilles de conifères, de feuilles sèches et de lichens. Ponctuellement, quelques dégâts, dans les zones refuge d’hiver, sur les feuillus, peuvent être observés.
Habitat
L'Isard vit surtout au-dessus de la limite des arbres, en zone d'éboulis et de pelouses. En hiver, il descend en forêt ou sur les pentes où il y a moins de neige.
Comportement
Il vit plutôt en groupes (hardes). La cellule sociale de base est constituée de la mère et de son cabri. Les mâles adultes sont solitaires. Ils arpentent la montagne au gré des saisons. En été, ils se rendent sur les hautes altitudes (jusqu’à 2 500 mètres) et l’hiver, sur les estives et les forêts à la recherche de nourriture ou comme zone de refuge lors de tempêtes. Lorsque le manteau neigeux est très important, l’Isard peut préférer les versants abrupts et ventés sur lesquels la neige tient moins facilement, permettant l’accès à la nourriture.
Cycle de vie
Le rut se déroule de la mi-novembre au début décembre. Mâles et femelles ne se reproduisent qu’à l’âge de 3 ou 4 ans. La gestation dure 23 semaines. Une portée par an donne un petit, exceptionnellement deux. Le sevrage se fait à 6 mois. Le record de longévité observé chez un individu en liberté est de 24 ans. Les avalanches, le froid et la raréfaction de nourriture l’hiver sont des facteurs importants de mortalité tout comme l’aigle qui s’attaque surtout aux jeunes plus vulnérables. Certaines années, tous les jeunes cabris peuvent ainsi disparaître, ces années noires sont compensées par les bons résultats des années peu enneigées.
Ces dernières années, des épidémies (kératoconjonctivite, pestivirose) ont occasionné des pertes de 20-30 % dans certaines populations.
Préservation
Espèce emblématique du patrimoine naturel pyrénéen, la protection de la population d’isards fut l’un des objectifs de la création du Parc national des Pyrénées. Menacé d’extinction dans les années 50, il a bénéficié de la protection de celui-ci. Aujourd’hui, on en compte quelques 4 000 individus, répartis sur l’ensemble du Parc national.
L’Isard est une espèce chassable dans l'aire optimale d'adhésion, soumise à un plan de chasse. Chaque année, les comptages faits par différentes institutions, dont le Parc national des Pyrénées, permettent de définir un nombre d’animaux que les chasseurs peuvent prélever sans mettre en danger les populations.
Comment l'observer ?
Facile à observer sur les versants pyrénéens, l’Isard reste néanmoins un animal sauvage. Les plus belles observations peuvent se faire à distance au moment du rut, entre octobre et novembre, quand les mâles se coursent afin d’établir la hiérarchie sociale. L’hiver, on évitera de le déranger, l’animal vivant sur ses réserves. L’été, il faudra se lever tôt pour l’observer, les femelles avec leurs jeunes allant dès les premières chaleurs, se mettre à l’abri à l’ombre vers les hauteurs.
Le suivi
Retrouvez les protocoles de suivi et la dynamique de la population d'isards au Parc national des Pyrénées dans la fiche à télécharger ci-dessous.
Découvrez en images les isards du Mayouret.
Découvrez en images un programme de capture d'isards.