Le long cycle de reproduction du Gypaète barbu se poursuit.
Sur la vingtaine de couples suivis par les agents du Parc national, 17 couples ont pondu un œuf.
En ce mois de mai, 8 reproductions sont toujours en cours, au stade d’élevage. Malheureusement, 9 échecs ont eu lieu à des stades divers (à l’éclosion, généralement phase la plus critique, mais aussi pendant l’élevage du jeune).
Ce taux d’échec peut s’expliquer par différents facteurs :
- à cause d’un hiver trop doux, le casseur d’os a pu manquer de ressources alimentaires. Pendant l’hiver, des animaux succombent de froid ou sont emportés par des avalanches. Lors de la fonte des neiges, le Gypaète récupère ces cadavres pour se nourrir. Le manque de neige rend cette ressource alimentaire faible et les chances de survie des poussins s’amenuisent. Du fait de sa longévité, le Gypaète barbu privilégiera toujours sa survie à celle de son petit ;
- dans une aire de nidification mal exposée, les conditions météorologiques difficiles (neige ou pluie) peuvent mettre en péril la survie du poussin ;
- le dérangement peut être source de ces échecs. Rapace très sensible au dérangement, le Gypaète s’envole dès qu’il craint pour sa survie et abandonne son poussin au nid.
Dans un souci de respect de la quiétude des rapaces au nid, cette photo a été réalisée à grande distance du nid.
La fragilité de cette espèce est soumise à divers aléas et les pressions qui s’y exercent sont nombreuses,
soyons vigilants à leur survie.
