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Les forêts couvrent près de 6 300 hectares en zone cœur du Parc national des Pyrénées et plus de 72 000 hectares en aire optimale d’adhésion.
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Forêt, hêtre, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Forêt, bouleaux, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Forêt, sapinière, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Forêt de conifères, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Forêt, vallée d'Aspe © D. Pelletier - Parc national des Pyrénées
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Forêt de Chérue, vallée d'Ossau © M. Daviot - Parc national des Pyrénées
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Forêt, hêtraie-sapinière, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Forêt en bord de Neste, saligue, vallée d'Aure © C. Cuenin - Parc national des Pyrénées
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Forêt, sapinière, val d'Azun © D. Pelletier - Parc national des Pyrénées
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Forêt, sapinière, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Forêt, hêtraie, val d'Azun © L. Nédélec - Parc national des Pyrénées
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Carte de répartition des forêts sur le territoire du Parc national des Pyrénées © P. Lapenu - Parc national des Pyrénées

Ces forêts sont pour l’essentiel composées d’écosystèmes typiques des forêts de la montagne pyrénéenne. Par leur implantation dans les étages de végétation collinéen, montagnard et subalpin, les forêts du Parc national présentent une grande variété de faciès forestiers.

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En dessous de 900 mètres d’altitude, l’étage collinéen est dominé par les chênes et le châtaignier.

  • A partir de 900 mètres d’altitude, l'étage montagnard est le royaume de la forêt. Sur les versants nord, les hêtres puis les sapins dominent. Sur les versants sud plus ensoleillés, la hêtraie sèche laisse place au pin sylvestre,
  • A partir de 1 600 mètres, c'est l'étage subalpin. La forêt y est plus clairsemée et dominée par les pins à crochets. Ils sont accompagnés des bouleaux et des sorbiers des oiseleurs,
  • De 2 300 à 2 700 mètres environ, s’exprime l'étage alpin dominé par des landes, pelouses et milieux rocheux. Les seuls " arbres " qui parviennent à cette altitude sont les saules nains. Ils rampent sur les rochers en adoptant une forme prostrée caractéristique.

Hêtraies sapinières 

Peuplement typique de l’étage montagnard pyrénéen du versant nord (ombrée), les essences de hêtre et de sapin se répartissent en fonction de l’altitude, de 900 mètres à 1 700 mètres.
Plus on monte en altitude, plus les conditions sont rigoureuses, plus le sapin prédomine. Il est en effet favorisé par rapport au hêtre en résistant mieux aux conditions altitudinales grâce à ses feuilles en aiguilles. Les fortes précipitations et la nébulosité entretiennent un climat favorable à l’installation  de ces essences.
Essences dites d’ombre, chacune est capable de croître sous le couvert de l’autre. Relativement fermé, ce milieu est propice à l’Ours brun, au Pic noir, au Pic à dos blanc, à l’Aigle royal qui nichera sur de gros sapins…

Pineraies à crochets

Les pineraies de pins à crochets sont des forêts d’apparence clairsemée à sous-bois, dominé par des arbrisseaux comme le raisin d’ours, le cotonéaster commun, le genévrier,…

Elles s’étagent de 1 700 mètres pour le minimum jusqu’à près de 2 200-2 400 mètres. La Réserve naturelle nationale du Néouvielle présente une pineraie à crochets jusqu’à 2 600 mètres, ce qui en fait une des plus hautes forêts d’Europe !

Les conditions écologiques qui règnent à ces altitudes (froid et ensoleillement surtout) rendent les conditions de vie très difficiles, la dégradation des végétaux se fait très lentement. Les arbres morts restent sur pied de nombreuses années avant que ne surviennent les premiers signes de décomposition.

La physionomie de l’habitat est donc singulière, faite d’un mélange d’arbres vivants d’un vert bleuté et de troncs secs, dénudés, gris argenté. Cet habitat constitue le refuge de certaines espèces animales menacées comme le grand tétras.

Fiche descriptive des Pins à crochets

Saligues 

Les saligues (en patois) désignent les forêts alluviales situées en bordure des gaves pyrénéens (cours d’eau, rivière). Ces dernières sont régulièrement inondées.
Les racines de la plupart des arbres se développent mal dans des sols saturés en eau mais certaines familles d’arbres ont développé des capacités à résister à l’ennoiement. C’est le cas des essences comme le saule et le peuplier produisant des « bois tendres » mais aussi le frêne et l’aulne à « bois dur ».
Situées en zones d’expansion des crues, elles ont un rôle primordial dans la régulation des crues. Elles jouent un rôle majeur également dans l’épuration naturelle de l’eau et de l’air.
De par ces conditions situationnelles variables, la forêt alluviale est le type de forêt le plus riche en termes de nombre d’espèces par unité de surface avec une mosaïque d’habitats mais c’est aussi le type de forêt le plus rare en France.

Vieilles forêts

Les vieilles forêts sont des espaces où la nature a pu s’exprimer sans l’intervention de l’homme. Il s’y maintient une faune et une flore uniques.

Plusieurs indicateurs permettent de caractériser une vieille forêt : elle n’a jamais été ni défrichée, ni exploitée et elle est à un stade de maturité avancée avec la présence de très gros arbres (leur diamètre dépassant le mètre) et d'importants volumes de bois mort (sur pied ou au sol). Ils permettent une formidable richesse de micro-habitats indispensables à certaines espèces bio indicatrices de ces milieux telles les cryptogames (mousses, lichens) et les coléoptères saproxyliques.
Très rares en France, les vieilles forêts occupent 7 000 hectares des Pyrénées sur le territoire de Midi-Pyrénées* (soit 2 % de la surface boisée du territoire étudié) dont près de 10 % sur la vallée de Cauterets. 


Découvrez en images l'Eloge des vieilles forêts


 


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