Depuis 2002, la moyenne de fonte était déjà de 1,87 mètres par an.
Il s’agit donc d’une accélération importante du fait du médiocre enneigement hivernal suivi d’un été particulièrement chaud avec une succession de vagues de chaleur.
Les glaciers constituent un baromètre scientifique remarquable du réchauffement climatique
Depuis 2001, accompagné financièrement par le Parc national des Pyrénées, la région Midi-Pyrénées et les départements des Hautes-Pyrénées et de Haute-Garonne, l’Association Moraine suit l’évolution de neuf glaciers des Pyrénées françaises. Las Néous, les Oulettes de Gaube, le Petit Vignemale, Ossoue, Gabiétous et Taillon : six d’entre eux sont situés en zone cœur du Parc national.
Les travaux glaciologiques de terrain font l’objet d’une collaboration avec les gardes-moniteurs du Parc national. A partir d’un protocole répété à l’identique chaque année, l’objectif est de mesurer l’évolution physique des glaciers : longueur, surface et volume.
Paramètre le plus représentatif des conditions atmosphériques, le volume ou plutôt la variation de volume est déterminé sur le terrain grâce à plusieurs investigations.
Fin mai, le bilan de l’accumulation de neige est réalisé par sondages et carottages.
A la fin de la période estivale, grâce à la mise en place préalable de balises d’ablation, la fonte du névé et de la glace est calculée.
Par soustraction du bilan estival au bilan hivernal, la variation du volume, aussi appelée bilan de masse, est connue.
Pour qu’un glacier puisse subsister, il faut que son bilan de masse soit positif ou nul.