Identification
Les Rhizocarpon se présentent sous la forme d’une croûte divisée en petits compartiments (aréoles) anguleux, presque jointifs et souvent entourés par une ligne sombre. De nombreux disques noirs contenant les spores apparaissent dans les craquelures. Ce type de lichen a la particularité d’avoir la croissance la plus lente (autour d’un demi millimètre par an). Le thalle se développe toujours du centre vers la périphérie. Figurez-vous qu’un lichen crustacé d’à peine 5 cm de rayon a déjà 100 ans !
Habitat
Ils ont aussi leurs exigences écologiques. Les Rhizocarpon viennent uniquement sur les roches au pH acide ou basique selon les espèces, de la plaine jusqu’aux plus hauts sommets. Comme bon nombre recherchent une bonne exposition au soleil, leurs couleurs vives égayent le milieu minéral. Ces lichens pionniers sont par exemple les premiers à se fixer sur les éboulis, où ils permettent l’installation des mousses et des plantes.
Où les observer ?
Vous trouverez aisément les Rhizocarpon dans le Parc national, notamment sur les nombreux éléments du paysage façonnés par les anciens glaciers, comme les polis glaciaires, les blocs erratiques, les moraines. Ils sont surtout présents autour des lacs du Néouvielle, de Gaube, de Migouélou et d’Ayous.
Utilisations
Les lichens crustacés sont les seuls végétaux à pouvoir résister aux conditions climatiques les plus extrêmes. Par exemple, cette association champignon-algue produit des substances colorées anti U.V qui protègent l’algue faisant la photosynthèse. C’est ainsi que des laboratoires étudient leur utilisation pour la protection solaire. Par ailleurs, en 1950, le botaniste suisse Beschel fut l’un des premiers à dater à partir de la croissance de Rhizocarpon geographicum (lichénométrie) les dernières avancées glaciaires.