Y sont recensées :
- environ 2 500 espèces végétales supérieures, soit plus de 40% de la diversité végétale de la France métropolitaine sur à peine 0,5% du territoire.
- plus de 4 000 espèces animales dont 250 espèces de vertébrés.
Près d’une centaine d’espèces végétales sont endémiques, c’est-à-dire spécifiques au massif des Pyrénées. C’est également le cas pour la faune où l’endémisme accentue le caractère extraordinaire de la biodiversité animale (citons par exemple le Desman des Pyrénées ou encore la Grenouille des Pyrénées).
De très nombreux types d’habitat différents ont également été identifiés dont certains hautement patrimoniaux et emblématiques comme les tourbières ou les forêts calcicoles de Pin à crochets.
Cette richesse est la résultante d’une grande diversité d’influences géologiques, climatiques, altitudinales, conjuguées à certaines pratiques parfois multiséculaires.
La vie en altitude
Avec l’altitude, les conditions de vie changent : les températures diminuent, le temps d’enneigement augmente, les sols se raréfient, les radiations solaires s’intensifient…
Au cours du temps, faune et flore se sont adaptées aux conditions climatiques contraignantes offertes par les hautes altitudes au travers d’adaptations physiques et physiologiques. Les plantes en particulier se sont spécialisées, donnant naissance à ce qu’il convient d’appeler un étagement de la végétation.
En dessous de 900 mètres d’altitude, l’étage collinéen présente chênes et châtaigniers.
A partir de 900 mètres d’altitude, c'est l'étage montagnard et le royaume de la forêt. Sur les versants nord, les hêtres et les sapins dominent. Sur les versants sud plus ensoleillés, ils sont remplacés par les pins sylvestres.
A partir de 1 600 mètres d'altitude, c'est l'étage subalpin. La forêt y est plus clairsemée et dominée par les pins à crochets. Ils sont accompagnés des bouleaux et des sorbiers des oiseleurs. Les forêts sont entrecoupées par les landes à Rhododendron ferrugineux. Les plantes herbacées caractéristiques sont le Lis et l'Iris des Pyrénées, le Chardon à feuilles de carline, le Gispet…
De 2 300 à 2 700 mètres environ, s’exprime l'étage alpin. Les seuls " arbres " qui parviennent à cette altitude sont les saules nains. Ils rampent sur les rochers en adoptant une forme prostrée caractéristique. La végétation devient basse, à ras du sol. C’est le domaine de la Silène sans tige, du Pavot parfumé et du Saxifrage d'Irat…
Au-dessus de 2 700 mètres, c'est l'étage nival, celui des glaciers, de la roche et des neiges éternelles. Seuls quelques rares herbacées y ont élu domicile comme l’Androsace ciliée. C’est avant tout l’étage des lichens.